Une journée de dingue s’achève… Incroyable et riche en souvenir même si le dénouement n’est certainement pas celui espéré…
Tout commence dans le taxi, en partant de l’hotel. Quand je demande au chauffeur de me conduire au Rio, il me dit « World Series of poker? » et je lui répond en lui montrant mon carton d’inscription, il me souhaite bonne chance et je lui dis qu’il va m’en falloir… Arrivée au Rio, la tension monte mais je me sens bien, finalement pas si stressé, juste content de prendre part à l’évenement, de voir grouiller ces joueurs venus comme moi courir après un bracelet innaccesible au milieu des pros et jeunes loups du net. 12h00 le tournoi est lancés après une petite cérémonie mettant en scène les fameux bracelets histoire de mieux nous faire réver. Voilà les coups majeurs de mon tournoi qui fut malheureusement trop bref :
J’ai 10-10 et je paie une relance d’un joueur avant moi et la big blind complète. On est donc 3 et le flop vient 568. Dans un premier temps celà semble plutot un bon flop mais le premier joueur avant moi envoie une mise conséquente, je paie et l’autre joueur surelance assez fort et le premier joueur paie. Je pense être derrière et je jète. derrière, un des deux joueurs parie et l’autre envoie tapis. Le premier fold et à priori l’un avait une quinte et l’autre un brelan (selon leurs dires) et c’est donc un bon fold mais je tombe à 2500 (tapis de départ 3000).
Un peu plus tard et après avoir gagné quelques petits pots sans importance et en avoir perdu quelques autres je recois A8 à trefle en fin de parole. Je complète la blinde et les deux jouers de blindes complètent. Flop J82 rainbow. Tout le monde check. Turn J, je décide donc de parier pensant être très probablement devant. Un joueur suit, l’autre passe. River J et je me dis que mon adversaire est au mieux sur un 8 comme moi sans quoi il aurait relancé. J’envoie une mise assez importante soit environ 500 et il paie. Il retourne 10-10 pour un full supérieur au mien. Me voilà avec 1200 de tapis et ça commence à sentir le roussis.
Encore un peu plus tard, je relance avec KQ off-suited et je trouve deux payeurs. Le flop m’amène une dame et j’en profite pour soutirer quelques jetons à mes adversaires. Après une turn et une river sans importance et un value bet de ma part, je prends le pot et reviens à 2100 de tapis. Pas de quoi pavoiser mais suffisamment pour être encore bien.
Puis arrive le coup fatidique, j’ai QQ et je relance trois fois la blinde. Deux joueurs paient et la grosse blinde envoie une mise 7 fois supéreiure à ma relance soit 1150 jetons. Mon analyse et que celà ressemble à un vol. Il ne le fait probabelement pas avec rien mais souvent avec une main qu’il ne veut pas forcément jouer au flop. La plupart du temps, il a AK en main, parfois KK ou AA mais aussi parfois JJ. Je me dis que je suis souvent dans une situation de coin flip contre AK et je prends la décision de jouer un 50-50, de toute façon il faudra bien en gagner quelques-uns pour aller loin. J’envoie mon tapis et il paie dans l’instant. Il retourne AA (pour la deuxième fois en 2h) et ma lecture n’était donc pas la bonne. Un As vient au flop et signifie la fin de mon tournoi, à peine deux heures après le début de celui-ci.
Pas trop de regrets quand même sur ce coup. C’est une mauvaise rencontre et il était difficile de passer QQ alors que j’avais assez peu de jetons. Dommage mais pas dramatique. Le temps pour moi d’errer dans les allées et je vois Antonio Esfandiari sauter du tournoi 10 minutes après moi. Puis c’est autour de David Benyamine assis quelques tables plus loins… S’en suive une série d’élimination sans fin, mais c’est bien ça le poker : on gagne 1 jour et on perds 5 jours, l’essentiel et de gagner beaucoup et de perdre peu…
La suite c’est une session de cash Game de 4 heures au Bellagio complètement folle, le plus dingue de toute ma vie avec l’argent qui vole dans tous les sens. Il est 3h du mat donc un peu tard pour raconter tout ça mais ça ne s’est pas bien fini malheureusement. Je prendrait le temps demain dans mes nouveaux quartiers du Wynn…et oui parce qu’on déménage pour 2 jours pour le plus bel hotel du voyage. A défaut d’être riche on fera au moins semblant…